Guy Marc Tony MEFE
Ça y est, le temps des émotions est passé. Les images du drame, les dons, les chansons et les selfies ne font plus recette sur les réseaux sociaux. Passée aussi, la gueule de bois de ceux qui ont profité de la journée de deuil national pour faire ripaille, comme la frustration de ceux qui ont raté l’occasion de faire "comme à Paris", avec les bougies et les fleurs... Ils ne pouvaient même pas aller poser leurs petits paquets sur les tombeaux de leurs proches, les cimetières ici, ça ne grouille pas seulement de serpents, on peut même y tuer un phacochère... C’est dire l’affection que nous avons pour nos morts.
Il est quand même spécial le 237. On s’attendait qu’après l’Opéra Garnier pour l’hymne de la CAN féminine, des fleurs et des bougies pour les "otages " d’Eseka, on irait jusqu’au bout de la copie avec une association des victimes encadrée par un collectif d’Avocats, pour au moins s’assurer que Bolloré et les siens ne demanderont pas des dommages aux victimes du déraillement, toutes entrées par effraction dans ses trains. Que dalle.
Hier soir, sur la CRTV, le point de presse du Porte-Parole du gouvernement sur le drame d’Eseka était tout simplement hallucinant, mais clair : même là-haut, on a déjà tout donné à Dieu. Bolloré ne le paiera peut-être pas entièrement ici, mais au paradis c’est sûr... on lui demandera de solder son compte. Dieu n’oublie personne.
Je passais seulement.